Vous avez deux pieds ? Vous aimez gambader dans la nature et respirer le grand air ?  Le sport et l’effort physique font partie de votre ADN  ? Alors bienvenue à la foulée Flayoscaise.

Foulée bon d’accord, Flayoscaise ? Pourquoi pas, mais encore ?

Alors un peu d’histoire si vous le voulez bien.

Organisée par la commune, la foulée Flayoscaise est une épreuve de 5 courses et trails de différentes distances et difficultés qui se déroulent sur 4 communes dans les collines aux alentours de Flayosc au début du printemps.

Le Var pourtant réputé pour son avarice en précipitations avait décidé que l’édition 2024 historiquement prévue chaque mois de mars n’aurait pas lieu suite aux intempéries prévues pour cette période et annoncé le report lorsque la météo serait plus clémente. 

La mort dans l’âme, les participants, coureurs et jalonneurs des RIPATONS n’avaient plus qu’à remettre dossards et tee-shirt estampillés « Bénévole » au placard, s’installer devant une série Netflix et attendre des jours meilleurs.

Une fenêtre météo idéale pointa son nez au mois de novembre 2024 et permit à la 8ème édition de cet évènement sportif de prendre forme. 

La foulée Flayoscaise n’est pas le petit footing du dimanche matin. Non non non. C’est une grosse organisation gérée de main de maitre par les sympathiques Guillaume et Jean Michel.

Une organisation quasi militaire où rien n’est laissé au hasard pour la sécurité et le plaisir de tous. C’est la reconnaissance du terrain, les demandes d’autorisations, la gestion des sponsors et j’en passe.

Mais rien ne serait possible sans la participation des formidables bénévoles dont les RIPATONS font partie depuis maintenant plusieurs années.

Mais que font donc les RIPATONS d’habitude plus expérimentés dans le domaine de la randonnée.

Et bien ils ont toutes les qualités requises pour faire partie de cet évènement.

Rappelez-vous : Vous avez deux pieds ? vous aimez gambader dans la nature et respirer le grand air ?  Le sport et l’effort physique font partie de votre ADN ?. Ils seront donc jalonneurs. 

Le rôle du jalonneur n’est pas anodin, il est là pour guider, rassurer et le cas échéant secourir les participants. C’est donc une fonction à prendre très au sérieux.

 A cet effet, l’équipe des RIPATONS participera avec l’ensemble des bénévoles à une soirée d’information organisée quelques jours auparavant.

L’ambiance sympathique liée au professionnalisme de Jean Michel et Guillaume rassurera l’équipe RIPATONE sur le rôle que chacun aura à tenir. Où, quand, comment?

L’armée d’une soixantaine de bénévoles parmi lesquels 21 RIPATONS sera donc dispatchée sur l’ensemble du parcours, certains dans le village, aux points stratégiques d’autres en pleine nature afin de guider nos valeureux participants.

C’est ainsi que le jour de la course votre serviteur se retrouva de très bonne heure et de bonne humeur paumé entre vignes et collines.

Les deux kms me séparant de mon point de « Jalonnage » me permirent de profiter de la nature du silence et de presque voir le soleil se lever.

Une certitude !!! nos coureurs allaient souffrir. En effet le relief du terrain ne serait pas leur meilleur ami, mais quoi de plus agréable que de fouler ce sol parsemé de bouquets de thym et de romarin.

Pour l’heure, le calme était souverain, seul les bruits de la nature venaient troubler cette quiétude absolue.

La bifurcation sur laquelle je me trouvais était une réelle rupture géographique. En effet nous passions d’un plat parfait à un dénivelé positif relevant d’une punition et je pouvais déjà imaginer la stupeur des coureurs devant cette difficulté.

Le résonnement d’une foulée dynamique annonça l’arrivée du premier coureur qui passa devant le point de jalonnage a une vitesse sûrement prohibée, il me gratifia d’un sourire et d’un « bonjour ». Pas une goutte de sueur ne perlait sur son front et c’est sans aucun ralentissement qu’il appréhenda la redoutable montée. Il ne mettra que 2h 34 pour boucler les 32 kms. Un extra-terrestre je vous dis.

La farandole de coureurs était maintenant en marche et c’est à un rythme plus ou moins régulier que les participants pointaient leur nez avec des fortunes diverses et variées.

Plusieurs degrés de souffrance pouvaient s’afficher sur leurs visages et parfois le désespoir face à la montée impossible, mais aucun n’abandonna et chacun des coureurs ne manqua jamais de me saluer d’un geste de la main ou d’un léger rictus qui trahissait parfois leur douleur.

Alors entre le premier en 2h34 et le dernier en 4h40, ils méritent tous un profond respect.

Le passage du coureur balais annonça la fin de ma mission. Il était donc temps pour moi de rejoindre l’arrivée et de retrouver la bande des joyeux RIPATONS qui avaient tous remplis avec succès leur fonction.

L’heure était maintenant à la récompense pour nos valeureux participants qui franchissaient dans la délivrance le portique égrenant les temps de passage.

Le public averti n’était pas avare d’applaudissements et d’encouragements pour porter les héros du jour sur leurs dernières foulées.

Le speaker n’omettra jamais de citer le nom, prénom, localité et temps de passage de chaque coureur.

Il était temps pour chacun de se réconforter à sa manière, qui d’une bière, d’une barre énergétique, d’un massage, d’une paire de tongs pour soulager les pieds endoloris.

Pour les RIPATONS, fiers du devoir accompli, il était également temps de reprendre des forces et à l’instar des héros gaulois Astérix et Obélix de s’asseoir à une tablée de banquet pour se sustenter non pas de sangliers, mais d’une succulente paella (certains en reprendront deux fois, mais je tairais les noms), d’une tarte aux pommes arrosée d’un succulent rosé.

Voici donc une 8ème Edition qui se terminait sous les meilleurs hospices et ne donnait qu’une envie celle de tous se revoir pour l’édition 2025.

 Le Renard des sables